Militant du bien Commun.
Conseiller municipal (eelv) deVitry sur Seine.
Membre du groupe des élus de "la fabrique Vitry en mieux
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Simply (ex-Atac)
3e jeudi du mois à partir de 18h
par Jacques Rancière, Philosophe
L'eau, notre bien commun mercredi 14 mars 2012
Agréable surprise en prenant le bus à Aubagne : en lieu et place des "validez votre ticket", c'est la devise républicaine qui est paraphrasée : Liberté, égalité, gratuité. L'agglomération du pays d'Aubagne et de l'Etoile a en effet adopté la gratuité des transports. Je me dirige vers la rencontre internationale des élus qui ont fait le choix du service public.
Plus de 200 représentants de 20 pays. Accueil chaleureux et combatif des participants par Magali Giovannangeli, présidente de l'agglomération. De vieux amis sont là : très connus comme le chef de file des luttes de Cochabamba, Oscar Oliveira, Ricardo Petrella, Sylvie Paquerot, Pedro Arrojo, mais aussi Madjid Messaoudène, Jean-François Baillon,...
J’interviens au cours de la séance plénière, pour affirmer une idée qui me tient à coeur : le service public de l’eau n’est pas une fin en soi, mais un outil pour la réappropriation sociale de l’eau et de l'ensemble de ses functions. Comme le dit si bien la juriste Sylvie Paquerot, qui me succède, l’eau n’est pas une ressource, mais un bien commun.
La représentante de la Mairie de Naples annonce la creation d’une délegation aux biens communs. Oscar Oliveira raconte le défi de la mise en place des infrastructures après le depart des marchands en Bolivie. Anne Le Strat insiste sur la rigueur de gestion et l’implication citoyenne dont s’accompagne la remunicipalisation de l’eau à Paris.
La diversité des experiences est foisonnante. Des idées convergent néanmoins. C’est aussi quand le public faillit – car oui, il peut faillir - que le secteur privé peut répondre à la demande. La gestion publique est une condition nécessaire, mais jamais une condition suffisante.
Parallèlement à la montée en puissance des opérateurs privés, on assiste à l’émergence de mouvements citoyens pour une réappropriation publique et citoyenne de l’eau. Tout l’enjeu est de savoir quelle tendance l’emportera. Certains Etats ont inscrit la gestion publique dans leur Constitution.
Riccardo Petrella rappelle que 2013 sera l’année internationale de l'eau et de la cooperation. Il propose une réflexion sur ce que pourrait être une coopération veritable, qui intègre la notion de gratuité.
Riccardo fait l’unanimité en dénonçant la monétisation de la nature et l’imposture du Conseil mondial de l'eau qui ne représente pas le monde entier, mais seulement les intérêts des grands groupes privés. Une situation qui s’explique par l’abdication des Nations Unies et des gouvernements, sur trois points essentials, nous dit-il :
Ce sont notamment ces idées que l’on retrouve dans la déclaration finale adoptée à l'issue de la journée. De retour au parc Chanot, je rencontre un ingénieur à la retraite débordant d’énergie, qui s’attèle à la plantation de figuiers et dattiers chez les touaregs et en pays dogon.
Dans les allées, je croise courtoisement le fer avec les représentants de la Lyonnaise des eaux sur la légitimité du forum officiel. Nous ne sommes pas franchement d’accord, mais il faudra bien en finir avec un système outrageusement antidémocratique.
L’après-midi se termine. Pour la Région Ile-de-France et l’Agence de l’eau Seine-Normandie, je conclus une table-ronde sur les eaux pluviales en ville. Des enjeux cruciaux dans les nouvelles villes du sud, où se croisent risques d’inondation, pollution par les déchets, sédimentation dans les caniveaux… Un problème universel, mais des techniques propres à chaque ville. Le Maire de Zinder, au Niger, qui coopère avec le Val-de-Marne, nous explique comment cette question l’a amené à repenser l’ensemble de sa politique urbaine. Le représentant du Mexique nous raconte comment a été revisité le savoir-faire des Mayas.
Partout, une même conclusion : l’eau de pluie ne doit pas être considérée comme une menace ou un déchet, mais comme un bien précieux. La pluie peut devenir eau potable, source de biodiversité en ville, d’ilots de fraîcheur,… C’est cette idée que je défendrai demain avec ma collègue Mireille Gitton auprès des représentants mondiaux des collectivités locales.
La rencontre d'Aubagne était belle de diversité. Beaucoup de choses ont été dites, débat et échanges d'expériences ont montré que droit à l'eau et droit à la ville et à des métropoles solidaires sont liés.
Ses revendications se nourrissent parce qu'elles font des citoyens acteurs et finalités de ce que tu nommes la réappropriation sociale de ce qui n'est pas une ressource mais un bien commun porteur d'inclusion sociale.
Bon courage
tonio
Bonjour,
Pourriez-vous préciser le nom du représentant mexicain et quelques détails sur l'optimisation de l'ingénierie maya?
Merci à vous.
Le représentant mexicain était M. MJose-Luis Martinez, Professeur à l’Institut Mexicain de la Technologie de l’Eau (IMTA).
Il a nous a notamment expliqué que les archéologues avaient retrouvé des traces d'instalaltion dédiées à la collecte des eaux de pluie des Mayas, mais aussi des premières civilisation précolombiennes.
Notamment en creusant des sillons souterrains, ou des bassins de rétention.
Envoyez moi un mail si vous souhaitez que je vous fasse parvenir le fichier de présentation :
jacques.perreux at gmail.com
Cordialement,
Jacques Perreux
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